Exposition collective : « Libertés », Galerie Le Scribe l’Harmattan, Paris 5ème, 2011
Peu après la révolution du jasmin, nous étions ivres d’espoir, mais surtout de liberté. Des artistes tunisiens se sont alors méfiés de cette nouvelle amie. Pour ma part, j’ai proposé une démarche qui m’était inhabituelle. Cette ivresse, j’ai voulu la partager, et ma voix, j’ai voulu la donner.
En Tunisie, dans mon entourage, mais aussi dans la rue, j’ai arrêté les gens avec un carré blanc en papier : “Qu’est ce que la liberté pour toi ? Tu es libre dans ce carré : dis-le, dessine-le ou ne dis rien”. 49 personnes que je connais et que je ne connais pas ce sont prêtées au jeu : elles ont noté ce qu’elles pensaient que la liberté serait, puis je les ai prises en photo. Quatre d’entre elles ont refusé, j’ai laissé la place de leur image vide. Puis j’ai replacé les carrés sans faire correspondre les positions des photos à celles des commentaires. Parmi ces voix, il y a la mienne.