Expositions à la maison de la Tunisie 2005

Exposition collective « Altérité », Maison de la Tunisie, Cité Universitaire de Paris, 2005


Je crois bien que c’était ma première exposition collective, et c’était avec des artistes logés avec moi à la cité universitaire. Le thème de l’altérité nous était cher, à nous étrangers éternels. Malheureusement, je ne trouve pas de photos de cet événement.

Exposition personnelle “Sans Titre”, Maison de la Tunisie, Cité Universitaire de Paris, 2005


Cette exposition était la première de ma vie, et je l’avais faite à contrecœur. Mais mes amis insistèrent : tu ne peux pas être une artiste si tu ne t’exposes pas… Alors, je l’ai faite avec l’aide de tous, avant un départ, sans trop en parler, en espérant que personne ne s’en apercevrait. Je crois que c’est c’est Wissem qui a pris ces photos avant le vernissage. Sans lui, je n’aurais pas d’images à mettre non plus.

Passages 2005

Exposition Collective « Passages», Gare Bibliothèque François Mitterrand, 2005


L’idée était originale : faire une exposition sur le thème de l’éphémère dans un lieu de passage, une gare. Je trouve que celui d’entre nous qui a le mieux respecté le thème est celui qui a exposé une valise et des pas… Mais je ne sais plus qui c’est… c’est toi, Julien ?

 

 

Libertés 2011

Exposition collective : « Libertés », Galerie Le Scribe l’Harmattan, Paris 5ème, 2011


Peu après la révolution du jasmin, nous étions ivres d’espoir, mais surtout de liberté. Des artistes tunisiens se sont alors méfiés de cette nouvelle amie. Pour ma part, j’ai proposé une démarche qui m’était inhabituelle.  Cette ivresse, j’ai voulu la partager, et ma voix, j’ai voulu la donner.

En Tunisie, dans mon entourage, mais aussi dans la rue, j’ai arrêté les gens avec un carré blanc en papier : “Qu’est ce que la liberté pour toi ? Tu es libre dans ce carré : dis-le, dessine-le ou ne dis rien”. 49 personnes que je connais et que je ne connais pas ce sont prêtées au jeu : elles ont noté ce qu’elles pensaient que la liberté serait, puis je les ai prises en photo. Quatre d’entre elles ont refusé, j’ai laissé la place de leur image vide. Puis j’ai replacé les carrés sans faire correspondre les positions des photos à celles des commentaires. Parmi ces voix, il y a la mienne.

 

Colloque : “Re-penser l’ordinaire” 2012

« Re-penser l’ordinaire », Couvent des Cordeliers, Paris Sorbonne. Dir. Michel Maffesoli (Université Paris Descartes) et Michel Sicard (Université Paris 1 Panthéon Sorbonne), mars 2012


L’homme retouché

Pour aborder ce sujet sur l’ordinaire, j’ai choisi d’examiner la relation de l’être humain à l’ordinaire à travers son propre corps, et plus précisément en partant du corps féminin. Le but sera de comprendre comment l’être humain envisage l’ordinaire et l’extraordinaire, et ceci en nous intéressant à la manière dont il définit son corps. J’essayerai d’établir la pertinence de ces choix au fur et à mesure que nous avancerons.

Idées principales développées :

1) C’est une certaine forme d’inaccessibilité qui détermine la nature extraordinaire du corps. Autrement dit, L’ordinaire est ce qui se touche, l’extraordinaire est ce qui ne se touche pas.

2) La femme incarne une sorte de monstre femelle extraordinaire qui permet à l’homme ordinaire de se définir.

3) La relation de l’ordinaire à l’extraordinaire se fonde sur la transgression, qui ne consiste pas à toucher le corps, mais à le retoucher.

Cette présentation est accompagnée d’une participation à l’exposition collective

Aller sur la page “Exposition : Re-penser l’ordinaire”

 

Blog Repenser l’ordinaire

Extrait de la revue Sociétés Repenser l’ordinaire

Colloque : “Pratiques artistiques et révolution” 2012

« Pratiques artistiques et révolution : nouveaux contextes, nouveaux paradigmes », Institut Supérieur des Arts et Métiers de Sfax, Tunisie, 2012


Qu’est ce que l’art m’apporte ? Qu’est-ce qu’il me prend ?

La problématique principale développée ici sera la perception de l’art dans la société Tunisienne, ou ce que les Tunisiens pensent de l’art et des artistes.

Pour commencer, rappelons que l’art est une forme de désordre ; c’est «Un léger déplacement dans l’ordre des choses»[1], pour reprendre une expression du photographe Claude Courtecuisse. Il faut saisir ce quelque chose de “déplacé” dans l’art : l’obscène, le beau, le laid, le sale, sacré etc. sont parmi les notions fondatrices l’art, et ces notions ont un point commun : elles se déterminent par ce qui s’écarte d’une ligne de référence neutre.

Pour résumer, l’art, c’est un désordre, et face au désordre, l’homme est fasciné : c’est-à-dire qu’il éprouve à la fois de l’attraction et de la répulsion. Cette contradiction donnera lieu à deux attitudes possibles face à l’art
1) On peut nier l’existence du désordre, et penser que l’art n’apporte pas grand-chose.
2) On peut faire face au désordre ; et dans ce cas on se rend mieux compte de ce que l’art peut apporter, mais aussi de ce qu’il menace de prendre.


[1] Claude Courtecuisse, Un léger déplacement dans l’ordre des choses, Quo vadis, Bruxelles, 2005, p. 67

PROGRAMME 3 EME COLLOQUE 2012

 

IRMC, 2008

Publication : La voix de l’œil, IRMC, 2008


Résumé :

Nous observerons quatre tableaux d’artistes contemporains tunisiens : La mariée de Abdelaziz Gorgi (ill. 1), Nu au jasmin de Jellal Ben Abdallah (ill. 2), All about Eve de Hatim El-Mekki (ill. 3) et Maternité de Moncef Ben Amor (ill. 4). Dans ces œuvres, nous recherchons une attitude particulière du regard : une sorte d’empêchement coupable qui entrave le regard porté sur le corps féminin et que nous nous proposons d’appeler « la voix de l’œil ».

Le but de l’étude de ces œuvres est moins de déterminer ce que les artistes ont voulu signifier que de constater, dans un premier temps, cette « voix de l’œil », afin de savoir si elle ne découlerait pas d’une peur qui nous constitue et qui déborde dans l’image. Pour cela, nous tenterons de comprendre l’une des significations de la vision du corps féminin dans la culture arabo-islamique. Ensuite, seulement, nous pourrons mieux préciser la nature de cette attitude du regard face au corps, qui est de l’ordre de la transgression. Enfin, toujours en nous aidant des quatre œuvres proposées, nous espérons dégager le rôle joué par le corps et l’image dans cette peur et en déduire un sens profond de la représentation du corps dans un pays de culture arabo-islamique, mais dont la peinture contemporaine est un héritage occidental.

Maghreb et sciences sociales 2008