Colloque : « Le quotidien repensé » 2013

« Le quotidien repensé », Institut Supérieur des Arts et Métiers de Sfax, Tunisie, 2013


Identité

Cette réflexion tente de rattacher le concept du quotidien repensé à la question de l’identité, et ceci en montrant dans quelle mesure ce dernier participe à la fabriquer.

Pourquoi « l’identité » ? En évoquant la tendance de la peinture nationaliste en Tunisie des années 50, Sophie El Goulli explique que quand les peintres tunisiens « affirment leur volonté de peindre tunisien », ils essayent « de résoudre les contradictions dans lesquelles ils vivent et les problèmes multiples qui se posent à eux »[1]. Dès qu’une société est confrontée à des changements ou dangers, ce sont ses points faibles qui sont touchés en premier. Or, le citoyen tunisien souffre de manière récurrente d’un sentiment de « perte d’identité », et ce sentiment est d’autant plus exacerbé avec ce qui se passe aujourd’hui. Plus que jamais, la question « Qui suis-je ? » revient, et plus que jamais, « Je suis Tunisien » ne suffit pas à y répondre. C’est là que « le quotidien repensé » intervient.
Le « quotidien….repensé » nous permet d’envisager l’identité sous la problématique de « l’expérience…et de l’expérimentation ».


[1] Sophie El Goulli, La peinture en Tunisie, origines et développement, Impr. Jumeaux, (s.l.), 1994 [1974], p. 219.

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2004 – Sans titre – Thème : Déchets

Série photo-montage – Sans Titre – 2004


C’était l’été, j’étais à Kélibia et je devais faire un travail autour du thème “Déchets” pour mon DEA. Je suis sortie devant notre porte dans l’espoir de trouver quelque ordure intéressante, et là, j’ai commencé à marcher le long des minuscules parcelles de terre encore cultivées en face de chez nous à l’époque. Elles étaient bordées de détritus, des objets jetés que mes yeux, habitués, ne voyaient pas. Je me suis rendue compte que nous étions sales.  En dix minutes, j’avais tout ce qu’il me fallait. J’ai ramassé mes ordures et je me suis tirée le portrait.